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RUGBY. Deux dirigeants abandonnent leurs créances (110 000 euros) : le FCL, soulagé, peut se présenter tranquille devant la DNACG

samedi 5 novembre 2011 par Rédaction

Hier soir, les dirigeants du FC Lourdais XV se sont retrouvés au stade Antoine Béguère pour une assemblée générale extraordinaire dont l’ordre du jour avait trait à l’approbation des comptes de l’exercice écoulé. Auparavant, ils s’étaient réunis à huis clos, hors présence de la presse.

L’assemblée générale extraordinaire était présidée par Michel Crauste qui avait à ses côtés l’autre co-président Serge Sanguinet, Eric Peyrègne, directeur général, Alain Clermontelle, commissaire aux comptes et Laurent Vignalet, l’adjoint d’Eric Peyrègne.

Eric Peyrègne a présenté les comptes de la saison écoulée après en avoir réglé d’autres avec ... le trésorier de la saison dernière dont il a déploré l’absence. On n’a pu en saisir le détail, empêché par le bruit du frigo se trouvant derrière nous. On aura compris cependant que la situation financière n’était guère florissante. Ce que devait confirmer ensuite le commissaire aux comptes.

Abandons de créances avec clause de retour à meilleure fortune

Alain Clermontelle devait certifier que les comptes annuels présentés par le club étaient réguliers et sincères. Il en est de même de la situation financière et du patrimoine de l’association.

On aura surtout retenu ses propos suivants : « Je tiens à attirer l’attention des membres sur les éléments exposés dans la note « Autres éléments significatifs de l’exercice (page 9 de l’annexe) qui concerne la régularisation de dettes et créances anciennes. Cela concerne un certain nombre de dettes, essentiellement envers des joueurs ayant quitté le club depuis un certain temps, au moins deux ans, et qui ont été passées en « produits exceptionnels ». Egalement en ce qui concerne les abandons de créances avec clause de retour à meilleure fortune. Le résultat de l’exercice c’est une perte de 100 000 euros pour le club. Cette perte a été compensée (voire un peu plus) par l’abandon de deux comptes courants de deux dirigeants à hauteur de 110 000 euros.  »

Autrement dit, deux dirigeants qui ont avancé 110 000 euros et dont les noms n’ont pas été dévoilés (NDLR. Les initiés et beaucoup d’autres les connaissent. On leur dit « Chapeau ! » ont sauvé le FCL qui risquait la rétrogradation en Fédérale 3 par la DNACG, le fameux gendarme financier du rugby français. Un dirigeant ( au club depuis un an et qui était en aparté plutôt amer voire sévère envers le club ) est intervenu. Il voulait en savoir davantage. Il n’aura pas eu de réponse à sa question.

Qu’est-ce que le régime de l’abandon de créance ?

Abandonner une créance consiste pour une entreprise à renoncer aux droits que lui confère cette créance. L’objectif est d’aider un client ou une filiale confronté à des difficultés financières. Cette opération peut intervenir soit à l’occasion d’une procédure de redressement judiciaire, soit dans un cadre purement contractuel, ce qui est le cas pour le FCL. Reste qu’un abandon de créances entraîne nécessairement des conséquences, tant aux niveaux juridique et comptable. C’est ce qu’a tenté de signifier ce nouveau dirigeant que le FCL a toujours fait rêver et qui fit partie durant une vingtaine d’années des instances dirigeantes du club de Clamart, dans la région parisienne. La question reviendra peut-être sur le tapis, à en juger par le commentaire que nous faisait en partant un dirigeant et non des moindres : « Moi, je suis pour que l’on rembourse dans le temps ces deux « mécènes ».

Michel Crauste devait se féliciter que cette réunion ait permis de mettre les comptes à jour : « Tout est prêt pour répondre à la DNACG ». Il peut souffler.

Le frigo (voir plus haut) s’étant mis en veilleuse, on a pu entendre l’appel à l’union du co-président Sanguinet. On vous le livre quasiment dans son intégralité : « Je vous remercie tous, les dirigeants, les bénévoles. Avant de rentrer sur le terrain, il y a du travail énorme en amont. Ces gens-là sont indispensables au club. Je vous remercie à tous. Sans vous, on ne sera rien du tout. On a besoin de tout le monde autour de ce club. Un club ce n’est pas un président avec deux acolytes. C’est tout un ensemble. C’est une aventure qui commence . Ce n’est que le début. Si on a tous la haine d’aller chercher des victoires, des résultats sportifs et extra-sportifs, on y arrivera si on est tous unis, si on parle le même langage, si on est tous pour le FCL, si on est tous à fond derrière ce club. Avec un cœur gros comme ça on réussira. Mais seulement dans ces conditions. Parce que si au milieu il y a des gens qui ne souhaitent pas que ce club évolue ou si l’on ne marche pas dans le même sens, ça ne pourra pas fonctionner. Il faudra aller dans le même sens. Pas pour le président, pas pour Crauste ou Sanguinet ou M. Artiganave. Le club ne nous appartient pas. C’est tout simplement pour le FCL. Pas pour nous, on s’en fout. Tout le monde aime le rugby à Lourdes. Il faut qu’autour du stade Antoine-Béguère, on retrouve un engouement et que tout le monde s’y retrouve, qu’on passe des bons moments ensemble ».

Le nouveau directeur général du FCL XV a pris la parole pour remercier à son tour les dirigeants et aussi pour les rassurer. "Moi, je ne vous promets pas des victoires, ni des grands succès. Je vous promets du sang, de la sueur et des larmes (sic). Ça c’est certain. On sera effectivement avec vous. Je le promets ce soir. M. le maire, M. l’adjoint aux sports, on ne s’échappera pas. Quoiqu’il arrive, on sera présent au rendez-vous. Je ne comprends pas que le soi-disant "grand" ne soit pas là ce soir ! (sic)"

Vite, une machine à décrypter pour le FCL !

Il va falloir s’y faire : au FCL XV, on semble adopter un langage énigmatique. Lors d’une précédente réunion, c’était le futur "ex-maire" de Lourdes qui s’en était pris à un dirigeant absent, sans le citer, auquel il n’avait pas mesuré ses reproches. Hier soir, on a eu droit à une attaque en règle du nouveau directeur général Eric Peyrègne. Il a fait allusion à un "grand" dont il regrettait lui aussi l’absence. Peut-être et sans doute s’agissait-il de la même et unique personne. Cette fois, l’assistance ne s’est pas interrogée comme lors de la sortie de JPA-La-Censure. La personne avait été identifiée. Va-t-il falloir se procurer une machine à décrypter pour commenter les réunions du FCL ?

Discret

Comme cela lui arrive bien souvent : Artiganave est arrivé en retard à la réunion du FCL XV. Il ne s’est pas mélangé à l’assemblée. Il a suivi les débats depuis un escabeau du bar, voulant peut-être prendre un peu plus de hauteur. C’est de là qu’il a fait un signe de sa main (derrière sa fesse gauche) à Philippe Rancoule pour lui montrer un document. Ce dernier s’est exécuté dare-dare.

Une autre AG en perspective

Le FCL enchaîne réunions et assemblées générales ordinaire et extraordinaire. Hier soir, ce n’était pas la dernière. Une autre a été annoncée car il y a des choses "anachroniques" à éclaircir. On n’a pas pu en savoir davantage.

Du tirage

La mise à pied d’un éducateur méritant par le président Sanguinet n’a pas été évoquée. Ce n’était pas le moment d’en parler. Cela fait pourtant jaser du côté de l’école de rugby et de Valmont XV. A l’U.S. Adé, on regrette certaines décisions prises par le FCL. On se sent floué et on prêt à regarder de nouveau en direction du Marquisat.

Mal reçu

Le dirigeant qui pendant une vingtaine d’années a fait partie du staff de Clamart rêvait d’intégrer le FCL depuis longtemps. Il a pris sa carte il y a un an mais n’a pas caché sa déception. "J’ai été mal reçu au FCL" disait-il à la fin de la réunion. Et, il n’a toujours pas digéré d’avoir été ignoré aux festivités du centenaire et notamment au gala VIP. Il a été un tantinet calmé quand Antoine Fernandez lui a fait remarquer qu’on l’avait également oublié après 55 ans de bons et loyaux services. "Alors là, c’est pas bien !" a-t-il rétorqué, faisant observer qu’il avait ensuite hésité un moment : rejoindre le TPR ou le Biarritz Olympique.

G.M.